Fantasmes (suite)

Jocelyne contnue de se raconter.  Elle a déjà évoqué divers aspects de sa sexualité et ici plus que jamais c'est la femme qui écrit, puisqu'elle consacre la plus grande partie de son article au clitoris et à la façon dont une femmme peut le considérer. C'est parfois  nécessaire  qu'on  le rapelle aux hommes, (dont je fais partie) : leur 'kik'i n'est pas tout, loin de là, et n'est  pas  l'UNIQUE centre d'attention d'une femme. Merci à Jocelyne de le rappeler...

Je souhaite reparler ici du fantasme de la grosse bite. Je l’ai déjà évoqué mais je n’ai jamais compris cette propension des hommes à vénérer les gros kikis. Ceux ou celles qui m’ont lue, savent que, contrairement à certaines femmes je ne suis pas demandeuse de ce genre de chose.

Mes expériences en la matière ont été peu ou pas enthousiasmantes et quand mon mari m’a acheté le gode de 5 cm de diamètre dont j’ai déjà parlé, j’ai refusé qu’il l’utilise sur moi. Il me l’a mis un peu par surprise. J’avais un bel orgasme en levrette, il me mettait son pouce dans mon petit trou du cul pendant que je me masturbais avec mon vibro par devant. Je lui disais de venir me pénétrer comme il le fait d’habitude et c’est là qu’il m’a mis ce gros mandrin. Je crois bien que s’il m’avait mis une bite de cheval j’aurais apprécié pareillement. Il y a des moments où mon sexe est en mesure d’accepter n’importe quoi, (en taille).

Je lui ai demandé bien sûr ce qui l’avait poussé à acheter ce truc. Sa réponse a été assez confuse. En fait c’est de voir ma chatte étirée autour de ce sexe artificiel qui l’excitait et il ne m’a pas caché qu’il me verrait bien aux prises avec un gros black comme on voit dans beaucoup de vidéos en streaming. Mais il sait bien que j’ai toujours refusé toute forme d’échangisme. Il s’est fait une raison et ça reste virtuel.

Il me faut maintenant avouer que je me suis surprise lors du visionnement d’un porno d’être fascinée non pas par un gros kiki mais par le clito énorme d’une « bodybuildeuse ».

On ne peut pas parler de jalousie. Mais moi, mon clito est tout petit, on peut même dire minuscule. Quand il est dur, quand je bande, il est à peine comme la moitié de la gomme au bout d’un crayon à papier et en temps normal, il faut vraiment savoir qu’il est là pour sentir pour sentir au bout du doigt comme un petit bouton de fièvre. Quand j’ai vu ce « truc » gros comme mon petit doigt qui pointait en dehors du capuchon, je me suis identifiée avec la fille. En imaginant que j’étais moi-même munie de cette énormité. Je voyais le bout frotter contre la bite du gars qui faisait des va-et-vient dans son vagin, je me suis mise immédiatement à me toucher à travers ma culotte et physiquement je ressentais la même chose que la fille.

Je regardais ça dans le but de sélectionner une vidéo à regarder à deux avec mon homme. Il était absent alors je me suis masturbée devant l’écran comme un ado. Je ne suis pas allée jusqu’au bout car j’ai vu par la fenêtre mon mari qui arrivait. J’ai téléchargé la vidéo sur une clé USB et quand il est entré dans le salon je l’ai invité à regarder avec moi sur la télé comme on fait d’habitude.

Il a tout de suite compris et m’a caressée. J’étais trempée et il voyait l’humidité qui commençait à traverser ma culotte. Ses caresses se sont tout de suite transformées en massage. Pur fantasme, je voyais mon clito frotter contre la bite du gars sur l’écran et j’avais les sensations qui vont avec. J’étais bien échauffée par tout ce qui avait précédé alors j’ai joui sous son massage. J’avais envie d’être pénétrée tout de suite mais ça n’a pas été simple, il était encore habillé. J’ai fébrilement défais sa ceinture et j’ai descendu son pantalon avec son slip sur ses jambes pour m’asseoir sur lui et j’ai sauté, sauté jusqu’à ce que je sente sa bite se contracter et me remplir le vagin.

Quand je me suis relevée, ça s’est mis à couler partout sur le canapé. Catastrophe : le soir on avait des amis qui venaient pour un apéro dinatoire. Vite j’ai défait les housses des coussins et je les ai passé au lave linge en express puis au sèche linge pour les remettre à temps. On aurait été bien en mal d’expliquer ce qui s’était passé.

S’il fallait tirer une conclusion de ce récit, je crois que c’est de dire que le premier organe sexuel, c’est le cerveau. Aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Et là, je m’adresse surtout aux hommes ; si vous voulez que votre femme ou celle que vous convoitez soit un tout petit peu réceptive à vos avances, il faut la faire rêver. Sans parler de la conquête, dans la vie quotidienne, avec votre conjointe, si vous ne voulez pas qu’elle aie « mal à la tête », il faut la faire rêver… De quoi ? Me direz vous.

De tendresse d’abord. Toutes on a rêvé de notre prince qui nous prenait dans ses bras pour nous donner de délicieux frissons dans le dos. En vieillissant, je parle de l’adolescence, les frissons se déplace vers notre sexe mais on garde en nous les frissons dans le dos ou les épaules. Eh oui ! Il faut en passer par là. Personnellement ce qui m’excite avec mon mari, c’est la promesse de l’orgasme qu’il va me donner et souvent nos préliminaires sont réduits à leur plus simple expression.

Je l’ai déjà dit : Chez la femme, l’organe dédié au plaisir c’est le clitoris et j’ai lu sur des forums que les hommes n’acceptaient pas que leur femme se masturbe car il se sentaient exclus de leur plaisir. Rien de plus faux. Moi si je me touche, c’est pour accompagner mon homme vers le plaisir mutuel. Non seulement il le sait mais il le recherche et ça l’excite.

Et je dis aux filles : n’hésitez pas à vous toucher avec votre homme et si ça ne lui plait pas, tant pis pour lui. Mais je crois que la majorité des hommes aiment ça…