Ma rencontre avec Nathie.
Aujourd?hui je profite
d?une RTT, et donc je prends mon temps pour faire lentement tout ce
que d?habitude j?accomplis rapidement.
Ça commence par le
petit déjeuner. Habituellement, je bâcle ce moment en
une dizaine de minutes, là, je le fais durer un maximum de
temps, je dore mon pain au toaster, je prends le temps de mâcher
les morceaux de mie chaude et croustillante, je déguster mon
café à petites gorgées voluptueuses, et fait
tout à fait exceptionnel, je m'octroie un jus d'orange.
Après
un long séjour dans ma salle de bains, je fume une clope
sereinement et je pars, en direction du centre commercial. Je suis à
peine arrivé sur place, qu'un fin crachin se met à
tomber, pressé, je redresse mon col, vais retirer un caddie
dans la file en queue leu leu et me précipite vers une porte à
tambour de l'hypermarché.
Me voici à l'abri.
Une
douce chaleur m?accueille ainsi que le bruit ambiant fait d?une
musique agressive, du brouhaha des conversations de toutes sortes et
du tintamarre assourdissant des animations qui ont lieu dans la
galerie marchande.
Je rentre dans le cœur de ce temple de la
consommation où se traitent d'innombrables tractations. Je
prends mon temps, flânant le long des gondoles où l'on
trouve des articles en tout genre, certains futiles à mon
goût, d'autres plus sérieux ou d'un usage beaucoup plus
évident. Je prends ce qui me manque et même des trucs
auxquels je n'avais pas pensé, faisant d'un tour de passe
passe, de ces achats superficiels, des acquisitions de toute première
nécessité. Venu pour acheter quelques bricoles, je
m'apprête à déposer mes achats sur le tapis
roulant, à la tête d'un chariot beaucoup plus rempli que
ne le laissait prévoir la liste de courses initiale.
Je me
dis que mon vieil oncle a raison quand il dit : si tu entres dans un
supermarché sans résister à l'appel des sirènes
de la grande consommation et des promotions en tout genre, tu entres
pour acheter de la farine et des œufs et tu en ressors avec de quoi
nourrir une famille nombreuse pendant une semaine avec, en plus, les
ingrédients nécessaires à l'élaboration
d'une garden-party.
Comme je prépare ma carte bleue
pour régler mes achats, je jette un coup d'œil sur la cliente
qui me précède. Elle pousse un chariot qui déborde
quasiment, je me dis que je vais devoir prendre mon mal en patience,
quand, je m'aperçois que cette jeune femme ne m'est pas
inconnue. Je cherche à me rappeler d'où je la connais,
quand elle se tourne vers moi et m'adresse un sourire amical.
Ça
y est, j'y suis c'est ma nouvelle voisine, celle qui vient
d'emménager dans l'appartement situé dans le même
couloir, au même étage.
Elle que je n?ai aperçu
qu'une ou deux fois, et encore, en coup de vent, quand je navigue
entre le mon domicile et le travail.
Je ne lui ai jamais adressé
la parole, me contentant d?un vague signe de tête, n'étant
pas enclin à lui parler, en raison de la présence de
son compagnon : un jeune homme athlétique, blond lui aussi,
plutôt pas mal de sa personne,.
Il faut dire que maintenant
que j'ai l'occasion de la voir en pied je regrette ma goujaterie.
En
effet, âgée d?une petite trentaine, elle est tout à
fait charmante. Relativement grande, elle flirte certainement avec le
mètre soixante-quinze (presque autant que Martine, mon ex, qui
s'est barrée il y a peu), elle a de longs cheveux blonds
coiffés à la lionne et a l'air d'avoir tout ce qu'il
faut, là où il le faut, tout comme Martine, ne puis-je
m'empêcher de penser, faisant de l'auto flagellation.
La
principale différence entre elles, réside dans la
couleur de leurs cheveux, Martine avait les cheveux aussi noirs que
ma voisine les a d'une blondeur de miel.
Mais, à part
ce trait distinctif, elles ont l'air, toutes deux, d?avoir été
coulées dans le même moule: leurs mensurations me
semblent identiques tout comme la démarche ou le port de tête.
Même la moue de satisfaction qu'a ma voisine a en cet instant,
ne parvient pas à enlaidir son frais minois, tout comme m?y
avait habitué Martine, dans un temps pas si lointain que ça
: sniff !
Peut-être pour tenter de combler le vide qu'a
laissé en moi mon ex compagne, je cherche à nouer un
lien avec sa presque jumelle.
J'engage donc la conversation, en
lui demandant si c'est bien elle qui vient d'emménager dans
l'appartement tout près du mien. Encouragé par sa
réponse affirmative je me présente et commence à
lui donner les usages des commerces du quartier, Interrompus dans
notre bavardage par la caissière, j'en profite pour l'inviter
à prendre un café dans la galerie marchande pour
continuer ce recensement des trucs qu'elle se doit de connaître,
et c'est avec plaisir que je la vois m'attendre en bout du terminal
de paiement, vérifiant son ticket et pointant les divers
articles qu'elle vient d'acquérir.
Je m'efforce d'aller le
plus vite possible, emballant mes achats dans des sacs en plastiques
mis à disposition par la grande surface, lorsque ma main
rencontre la chaleur de la sienne.
Ah la la, vous les hommes
vous vous débrouillez en dépit du bon sens, me dit
elle, en rangeant soigneusement mes achats par catégorie
d'article, chose que je ne fais pas habituellement, préférant
ensacher ce qui vient, à la va-vite.
Merci pour le coup
de main, fais-je en lui laissant le soin d'emballer le reste pendant
que j'introduis ma carte dans le terminal, attendant que la
caissière, récupère les différents
tickets, et me les tende, me remerciant d'une phrase mille fois
répétée et d'un sourire commercial.
Nous
voici partis vers un bistrot de la galerie marchande, qui malgré
la superficie de l'hypermarché, donne une impression
d'intimité. Nous choisissons une banquette de moleskine rouge,
dans le fond de l'établissement, la relative tranquillité
de l'endroit nous fait nous sentir presque comme dans une bulle. De
l'autre côté de la vitre insonorisée se presse le
flux des clients, tout ce monde qui déambule dans l'allée
commerçante, la musique en sourdine invite à la
relaxation, et dans notre cas, à faire connaissance.
Nous
nous installons, en vis à vis, et une fois que le serveur venu
s'enquérir de nos désirs nous a amené nos tasses
fumantes, elle sort un paquet de cigarettes, m'en offre une, pince
une clope entre ses lèvres, et avant que j'ai pu esquisser le
moindre geste, la voici qui approche la flamme d'un briquet pour
m'allumer (hé oui, déjà !)
Merci, lui
dis-je, pendant qu'elle enflamme la sienne. Moi, c'est Philippe,
enfin Philou pour les intimes.
Moi, je m'appelle Nathalie. Mes
amis m'appellent Nathie.
Les présentations étant
faites, on se jette sur nos cafés moins pour combattre le
froid ambiant que parce qu'on se retrouve sans rien à dire,
dans l'immédiat, chacun cherchant à juger
l'autre.
Comme je jauge ma voisine murée dans son
silence, la trouvant vraiment ravissante physiquement, je sens ses
yeux qui m'évaluent aussi.
Elle a un sourire éclatant
de blancheur, des lèvres à croquer, son maquillage
léger met en valeur son regard d'un vert profond et ses
cheveux blonds sont coiffés impeccablement en un brushing que
ne renierait pas un virtuose du séchoir.
On se
réchauffe, et la voici qui retire sa grosse doudoune qui lui
faisait une carrure de déménageur, elle m'apparaît
alors comme un bijou hors de son écrin, vêtue d'un fin
chemisier blanc et d'une jupe volante, bleu marine. Est-ce l'effet de
mon imagination ou n'ai-je pas aperçu, l'espace d'un éclair,
sa petite culotte' En tous cas, j'ai droit à une vision de ses
cuisses gainées de vrais bas Dim, image qu'elle ne cherche
nullement à soustraire à mon œil, satisfaite de la
lubricité de mon regard.
Tel un bijou hors de son
écrin, elle m'apparaît, beaucoup plus féminine
qu'avec sa grosse capote.
Elle croise ses jambes longilignes et il
me saute aux yeux que son chemisier est beaucoup moins sage qu'il n'y
paraît. Je distingue, en effet, l'aréole sombre de ses
seins par transparence et, par l'encolure du corsage, la naissance du
sillon entre ses deux globes.
Alors, cher Philou, quel est le
résultat de l'inspection me dit-elle, cherchant à me
prendre au dépourvu.
Tout à fait positif, chère
Nathie, rétorqué-je du tac au tac,
Pour la
convaincre de ce que j'avance, je me lance dans une digression
teintée d'humour, une description de moi, de mes soucis, ne
lui cachant pas grand chose de mon ego et surtout pas de ce qui me
tient le plus à cœur en ce moment : ma déception
sentimentale avec Martine. À vrai dire, je suis heureux
qu'elle se montre moins coincée côté habillement
que cette dernière. Car, avec Martine, il fallait faire des
pieds et des mains pour qu'elle mette autre chose qu'un jean et un
pull. Elle a l'air infiniment moins frileux que mon ex copine, et
cela à tout point de vue ! C'est du moins l'analyse que je
fais dans l'immédiat.
Elle s'esclaffe franchement à
plusieurs reprises, je continue donc mes manœuvres d'approche,
convaincu qu'une femme qui rigole succombe plus facilement à
la séduction du plaisantin qui la fait rire'
De son côté,
j'apprends qu'elle est dans son appartement depuis près d'une
semaine, emménageant ses quelques meubles et pas mal de
cartons avec son frère que j'ai dû croiser souligne-t
elle
Tiens! C'est donc son frère, la voix serait-elle libre
'
Ils ont acheté quelques meubles en kit qu'elle se propose
de monter elle-même, une des raisons de sa visite dans cette
grande surface, me confie-t-elle car il lui manquait des vis, du
petit outillage et diverses bricoles dont son frère lui a fait
une liste. D'après ce qu'elle me dit, ça va être
une première pour elle : va-t-elle savoir assembler ces pièces
de mobilier ou alors se taper la honte, selon l'expression qu'elle
emploie ?
Du coup, je lui propose un coup de main qu'elle accepte
à la condition expresse que je la laisse se débrouiller
seule, mon rôle sera uniquement celui de correcteur.
Et
il y en aura des choses qui n'iront pas, aux yeux d'un véritable
bricoleur, me dit-elle, me passant un coup de brosse à
reluire.
Comme nous regagnons nos voitures respectives
situées, comme je le constate, toutes deux dans la même
allée, quasiment face à face (j'y vois là un
coup de malice du destin, comme quand elle m'a dit qu'elle vivait
seule, suite à un divorce pénible)
Cette
proximité faisant mes affaires, je l'aide à ranger ses
achats dans son coffre, puis, elle reste sur le siège
conducteur sans démarrer, pendant que je charge le mien, ce
qui est plus vite fait.
Je me dirige alors vers son automobile, et
lui demande de descendre sa vitre par geste.
Je propose un
truc. Je vous aide à décharger vos achats, je monte à
votre appartement pour les y porter, puis je me retire chez moi
jusqu'à ce que vous vous sentiez prête à me
montrer vos talents de bricoleuse. Mais, dites-moi, qui démarre
le premier maintenant ?
Tu n'as qu'à partir devant, je te
suis jusqu'à la résidence. Là, je te ferai voir
le meuble en kit que je me propose de monter aujourd'hui même.
Je
suis vraiment heureux d'être pris pour conseil et surtout que
le tutoiement soit instauré.
Un plan drague comme celui-ci,
est de loin, la meilleure chose qui m'arrive depuis ma rupture avec
Martine.
Au fond, plus j'y pense, plus je me dis qu'elles ont été
conçues sur le même gabarit physique, et qu'avant de
m'engager, et si les choses devaient en arriver là, je ferais
bien de la sonder au point de vue intellectuel, tant il est vrai
qu'avec Martine nos divergences de pensées étaient
apparues immédiatement, empirant gravement par la suite et
nous amenant à une rupture inévitable.
Comme je ne
suis pas un homme à faire deux fois de suite la même
erreur et que je fantasme sur Nathalie, je me dis que ça ne
sera peut-être qu'une relation purement physique sans attache
sentimentale.
Je suis un homme avant tout, et j'ai envie d'un tel
rapport (envie et besoin), un tel corps à corps ne pourrait
que me remettre les idées à l'endroit, m'amener à
faire mon deuil de Martine et m'empêcher de penser
négativement.
Le soir venu, je suis devant la porte,
avec dans les mains un bouquet de fleurs pour Nathalie. Je sonne et
j'entends que l'on s'active.
La porte s'ouvre devant un bien
charmant spectacle : Nathalie est devant moi : échevelée,
elle porte en tout et pour tout un mini short et une brassière
mettant en valeur une poitrine prometteuse. Je mesure alors à
quel point, un corps dont on devine la nudité a une charge
érotique autrement plus grande que le même corps dénudé
entièrement.
Ah! c'est toi, me dit-elle, entre et
dis-moi donc ce que tu penses de mon travail
À la fois
amusé et troublé, je regarde la petite bibliothèque
qu'elle vient d'assembler et constate qu'à part des vis qui ne
sont pas serrées avec la force que peut y mettre un homme,
elle ne se débrouille pas mal du tout. Elle rougit du
compliment que je lui fais et me demande de serrer plus à fond
les vis du petit meuble qu'elle a tenu à monter seule.
J'espère que ma tenue de travail ne te choque pas trop me
dit-t elle tout en me faisant deux bises amicales et sonores pour me
remercier de mon bouquet.
Devant mon air empêtré,
elle se marre, puis dans la discussion m'invite à manger avec
elle ce soir pour me remercier de l'attention que j'ai eue en lui
amenant des fleurs, choses dont elle raffole. Vu que je n'ai rien de
prévu je lui dit réponds que c'est OK.
Satisfaite,
elle me demande de l'excuser : elle va faire une rapide toilette, ne
bénéficiant pas encore d'une douche, chose qui ne
saurait tarder, son frangin venant lui installer samedi qui
arrive.
Je lui propose alors de profiter de ma cabine de
douche d'hydro massage, afin de se décrasser en un minimum de
temps et un maximum de confort. Elle a l'air surprise de ma
proposition, hésite et finit par dire :
Je ne sais pas
si je peux accepter, je vais certainement te déranger.
Mais
non, et puis on pourra revenir à ton appartement après,
puisque tu m'invites.
Vraiment, il n'y a pas de dérangement
'
Absolument pas, et puis tu verras comme c'est divin : tu peux
régler l'eau à la température que tu veux grâce
au mitigeur thermostatique et choisir l'orientation et la force des
jets grâce aux buses latérales.
Vrai ? En plus
j'adore les douches, alors, une comme tu m'as décrite. Eh bien
j'accepte bien volontiers, dit-elle en me donnant un grand baiser
miauleur (un de plus !)
Elle sort une grande serviette de son
armoire, prend son peignoir de bains et nous voici sur le
pallier.
J'ouvre la porte et nous pénétrons chez
moi.
Elle se dirige toute seule vers la salle de bains, nos
deux appartements étant de configuration identique. Arrivée
dans celle-ci elle ne peut réprimer une moue d'envie en voyant
la douche de compétition que j'ai fait installer il y a un
mois à peine. Je lui montre comment on se sert du mitigeur
anti-brûlure et comment on règle les buses pour un
maximum de confort.
Ben mon cochon, je comprends que tu te
sentes si bien sous l'eau avec ces jets dans tous les sens,
commente-t-elle, avec un air d'envie en admirant mon installation,
bijou de la technologie suédoise.
Puis, le temps pour
moi de lui installer une savonnette neuve et un gant propre (et de
virer une chaussette orpheline, témoin de ma vie d'homme seul
au foyer), je referme la porte de la salle de bains en branchant la
minichaîne, sur laquelle Sade chante "Smooth
Operator".
Une bonne vingtaine de minutes se passe, quand
Nathalie ressort de la salle de bains.
Waou ! c'était
super, je m'excuse de t'avoir emprunté ton gel, mais j'avais
les cheveux dans un tel état, et comme j'adore l'odeur de
cette marque de produit pour la douche, je m'en suis mis sur tout le
corps. Et la musique est extra, aussi.
Déjà deux
choses que tu trouves bien, j'espère que ça n'est pas
terminé.
Nathie, je voudrais savoir si tu acceptes les
sous-vêtements que je voulais offrir la fille dont je t'ai
parlé, ça me ferait plaisir que tu les portes!
Ça
m'apprendra à vouloir faire des cadeaux longtemps à
l'avance, et puis maintenant qu'elle est partie, je ne me vois pas
tellement aller dans ce magasin de lingerie pour les rendre en disant
"j'en veux plus parce que elle s'est barrée".
En
plus, tu dois avoir à peu de choses près les mêmes
mensurations qu'elle et je t'avoue que je préfèrerais
les savoir portés par toi, au moins je pourrais
fantasmer!
Elle me regarde curieusement, a l'air de peser le
pour et le contre et me dit qu'elle est d'accord si elle me les
paye.
Je lui réponds qu'il n'en n'est pas question
d'argent entre nous, que je suis trop heureux de lui faire plaisir,
et puis ça scellera notre bonne journée.
Et tu
me diras aussi, Philou, ce que veut dire ta phrase "au moins je
pourrais fantasmer".
Je me maudis in petto d'avoir été
aussi direct avec elle en lui parlant de fantasme. Il est pourtant
vrai que je commence à me faire tout un cinéma, dont
elle est l'héroïne.
Bah, n'y pense plus et
dis-moi plutôt si tu acceptes mon offre.
Ça me gêne
terriblement fait-elle, devenant écarlate (est-ce sa pudeur
qui vole en éclat, ou sa gêne vis à vis de moi?)
Tu préfères me voir me couvrir de ridicule en
allant les reporter ?
Pas en disant qu'elle s'est barrée,
mais en disant, par exemple, que ce n'est pas sa taille ou qu'elle
n'en n'aime pas la couleur ou la forme'.
Enfin, j'insiste tant
et si bien qu'elle accepte mais à une seule condition : c'est
que j'assiste à l'essayage et même que je l'aide à
agrafer le soutif, me dit-elle, le visage rouge comme une pivoine.
J'accepte un peu trop vivement à mon goût.
Mais
qu'est-ce qui m'arrive ' N'est-ce pas moi qui m'étais dit que
l'on ne me reverrait pas avec une femme de si tôt, prêt à
la limite à revêtir la soutane, à entrer sous les
ordres, à m'expatrier. Que reste-t-il de ce chagrin qui
m'avait submergé suite au départ de Martine ? Hélas,
on dit souvent que femme varie, mais je crois que l'homme agit de
même (n'en suis-je pas la preuve vivante ?)
Je vais donc
jusqu'à ma chambre, chercher le petit paquet portant la griffe
d'une grande marque de dessous féminins. Comme je lui remets
mon présent, elle s'exclame, voyant le logo reconnaissable
entre mille : du "B'.." dis donc tu ne lui refusais rien à
ta nana ! Puis
On va s'échanger nos cadeaux : ma
nudité pour toi et toi tu m'habilleras (ou me déshabilleras)
au moyen des sous-vêtements que tu vas me donner.
On
procède donc ainsi, la voici qui défait son peignoir et
entièrement nue de met à déambuler devant moi.
Elle fait durer le supplice! S'asseyant sur le lit, elle défait
le paquet soigneusement pour ne l'abîmer, l'ouvre et en retire
les deux pièces quasi transparentes qui à terme devront
"protéger" sa vertu. Cela ne prend que quelques
minutes qui me semblent infinies. Je suis au supplice, je bande à
en avoir mal devant cette nana. Elle, fine mouche, s'en aperçoit
:
Cachez donc cette érection que je ne saurais voir
dit-elle paraphrasant Molière, mais que je saurai toucher par
contre. Et joignant le geste à la parole, elle me masse le
phallus.
Elle est admirative de la perversité de ces
dessous. En effet, le haut est fait d'un soutif, riquiqui de chez
riquiqui, qui s'attache par-devant au moyen de deux cordons qui se
nouent en une simple cocarde qui ne résisterait pas à
la moindre traction sur ce lien ténu. Et il faut dire que le
string est encore plus vicieux : deux ficelles comme celle du soutif
ferment le bandeau voilant le sexe de sa transparence. Car cet
ensemble est fait d'une sorte de résille transparente,
j'apprends par Nathie qu'il s'agit en fait d'un coordonné avec
un string de type Wonderbra en tulle, qui ne fait que suggérer
sa chatte, épilée entièrement sauf un petit cœur
formé par ses poils très ras, et que pour ma part, je
trouve ravissant'comme un cœur!'.
Laissant de côté
le coordonné sur la table de nuit, elle vient se lover contre
moi.
Je lui prodigue une série de petits bécots
sur tout le corps. Je sens qu'elle est chaude comme la braise, mais
ne voulant pas être en reste, elle m'enlève mon
sweat-shirt, le faisant passer par dessus ma tête, me voici
torse nu exposant ma poitrine quelque peu velue, elle darde sa langue
et commence un ballet des plus fous avec cet appendice me faisant
avoir la chair de poule, elle suçote mes tétons qui
s'érigent, elle embrasse mes poignets, sur les veines bleutées
là où la peau est si fine. Elle s'amuse avec mes
tétons, les mordillant comme le ferait un jeune animal, avec
ses dents toutes pointues, puis s'attaque à ma ceinture de
pantalon qui ne tarde pas à glisser le long de mes jambes et
finit par tomber à mes pieds. Elle s'agenouille alors, sort
mon membre turgescent avec les mêmes précautions qu'un
archéologue "découvrant" un trésor ,
en lèche le gland, chatouillant le méat à petits
coups de langue circulaires, mouillant de salive ma hampe de haut en
bas et de bas en haut, les joues gonflées autour de mon
sexe.
Je la relève, la presse contre moi et enfin un
long et passionné baiser, tout de passion contenue depuis ce
matin, nous unit. Elle m'enlace, se blottit contre moi, faisant
courir son souffle sur mes pectoraux et tandis que mes mains
s'emparent de ses seins, les soupèsent et les caressent, elle
commence à feuler. Je masse sa poitrine de la paume des mains
que j'ai préalablement enduite du même gel dont elle
s'est huilée le corps. Elle ne tarde pas à pousser des
petits cris annonciateurs d'un prochain plaisir.
Alors, le
grand jeu commence entre nous. Je lui prodigue de tendres bisous dans
le cou, mes lèvres aspirent les fines gouttelettes de
transpiration qui perlent entre ses seins, je la lèche sous
les aisselles, savourant l'acidité de sa peau, bref je lui
donne l'impression que des milliers de langues la fouillent, la
lèchent, la mouillent, l'humidifient. Je descends alors
jusqu'à son vagin, investis son sexe d'un doigt puis de deux.
Après un passage par ses grandes lèvres adoucies par la
douche je mets à jour son clitoris qui commence à
s'ériger hors de son capuchon.
Sur le dos, ses jambes
maintenant de chaque côté de mon cou, un filet de
cyprine coule littéralement de son sexe vers sa rosette. J'en
profite pour faire des cercles concentriques sur son entrée
interdite, force légèrement sur mon index qui se
retrouve prisonnier de son conduit. Je fais aller mon doigt contre
les parois annelées. Entre temps je retourne du côté
de son petit clito, je mouille de sa liqueur, mon médius que
je ne tarde pas à adjoindre à mon index, et tous deux
se frayent un passage dans son intestin
Voulant être un
amant hors pair, je n'oublie pas ses seins que je malaxe, pétris
et triture. Je fais rouler ses tétons entre mes doigts, et
après quelques instants de ce traitement, voici les mamelons
qui se dressent, petites éminences encerclées pare deux
aréoles brunes et grumeleuses à souhait.
Dans on
enfance, je me souviens que c'est ainsi que je me représentais
une île déserte : une petite montagne entourée de
terre, hé bien ici c'est la même image qui s'impose à
moi
Je ne suis pas long à constater que ma tactique
porte ses fruits, en effet, Nathalie laisse sourdre une douce et
tendre humidité de tout son sexe, cette moiteur je la
recueille avec le nez que j'enfonce entre ses lèvres ourlées,
agaçant au passage le clitoris qui sorti entièrement de
son écrin.
Ma langue prend le relais de mon appendice
nasal. Là je joue avec le clito, l'excitant de coups de langue
incisifs et nerveux. Nathie se tord littéralement, la tête
ballottant, allant de droite et de gauche. Prise d'un tremblement
incontrôlé, elle jouit pour la énième fois
puis elle m'attrape par les cheveux et elle ramène nos bouches
en vis-à-vis, dégustant sa propre liqueur.
Elle
aura bientôt droit à une médaille à être
aussi combative sur le champ de bataille de l'amour, faisant de ses
seins de petits bunkers que je me fais un devoir de prendre, de son
sexe une casemate que je ne peux résiste à l'envie
d'investir, de ses fesses une forteresse dans laquelle je n'ai qu'une
envie : celle de rentrer en conquérant victorieux de ses
derniers tabous.
Puis constatant que je n'ai pas joui, elle me
dit :
Attends, je vais te rendre la pareille!
Et la
voici qui se frotte contre ma poitrine, elle dont le torse est
luisant de gel et de gouttes de sueur, elle se met en devoir de me
faire partager la fragrance de l'huile de bain, puis, câline
elle se coule entre mes jambes, me prend le sexe délicatement
entre ses lèvres, et aspire mon gland. Elle va-et-vient sur la
hampe, décalottant mon membre, appuyant délicatement
sur le frein, de ses dents. Si elle continue cette fellation je vais
tout bonnement me liquéfier.
Elle joue tant et si bien
avec mon phallus que je sens venir la jouissance. Je tente de la
prévenir pour qu'elle se retire, mais cette demoiselle fait la
sourde oreille et me garde obstinément en bouche me faisant un
étroit fourreau de ses lèvres du haut après
l'avoir fait de ses lèvres du bas. Je sens que je décharge
et tandis que ma semence se libère je vois Nathalie qui manque
de s'étouffer, a un haut le cœur, puis elle avale
consciencieusement mon sperme. Ensuite, telle une chatte qui nettoie
ses petits elle parfait son travail en toilettant ma queue à
petits coups de sa langues rose et râpeuse.
- Tu as aimé
? me demande-t-elle d'une voix étrangement rauque
-
C'était divin. Tu m'as sucé d'une manière telle
que j'ai les jambes en coton.
- Moi, c'est la même chose
avec le traitement que tu m'as fait subir. On va se reposer un peu,
et après j'essaye TES sous-vêtements. Promis, juré
!
C'est ainsi que quelques temps plus tard, elle se lève,
enfile le string et s'approche de moi pour que je l'aide à
attacher le soutien-gorge. Le haut s'attache par deux petits
cordonnets de satin qui une fois noués forment une cocarde
noire qui tranche sur le rouge transparent de l'étoffe,
Je
me rends compte que j'avais vu juste et que ces bouts de tissu lui
vont à merveille, encore mieux qu'à Martine. C'est peu
dire !
Bon, nous allons manger ? me demande ma chère
Nathie .
Auteur: Philou
Ce dernier autorise la reproduction de son histoire sous forme électronique à la condition de conserver le nom de l'auteur .
Mes chers lectrices et lecteurs,
L'auteur de cette histoire aimerait savoir ce que vous pensez de ses
écrits . Merci de lui faire part de vos réactions, commentaires
positifs ou négatifs (à titre personnel, j'ajoute que Philou n'attend
pas qu'on le couvre de fleurs et de félicitations mais qu'on lui
dise la vérité). Envoyez vos commentaires ici sur le blog et je les
lui retransmettrai.
Merci d'avance.